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Légalisation de signature
Couple de concubins locataire de son logement : quelles sont les règles ?
Lorsqu’un couple vit en concubinage (ou union libre ), les règles liées au logement que les concubins habitent ensemble sont différentes selon qu’un seul d’entre eux signe le bail, ou que les 2 concubins signent le bail (simultanément ou non). Nous vous expliquons.
Les règles présentées ici concernent le bail d’habitation d’un logement loué vide (logement social, logement du secteur privé, logement soumis à la loi de 1948).
Chaque concubin est titulaire du bail et locataire du logement qu’ils habitent ensemble :
Soit lorsqu’ils ont tous les 2 signé le bail
Soit lorsqu’un seul concubin a signé le bail, mais qu’ensuite ils demandent ensemble au propriétaire (ou à l’agence immobilière) à être cotitulaires du bail. Cette demande doit être faite par écrit et envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception. Attention, le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut la refuser.
Les règles sont différentes selon que le bail contient ou non une clause de solidarité :
Les concubins doivent payer le loyer et les charges de façon solidaire.
Cela signifie que le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut s’adresser à n’importe lequel d’entre eux pour obtenir la totalité du paiement.
Chaque concubin doit payer 50 % du loyer et des charges.
Les concubins doivent donner leur préavis (congé) au propriétaire (ou à l’agence immobilière).
Pour cela, ils peuvent soit envoyer une seule lettre qu’ils signent tous les 2, soit rédiger chacun une lettre qu’ils envoient au même moment.
Soit une copie de l’ordonnance de protection délivrée par le juge aux affaires familiales. Ce document ordonne l’éviction provisoire du partenaire violent du logement et octroie un droit provisoire sur le logement.
Soit une copie de la condamnation pénale du concubin violent pour des faits de violences sur l’autre concubin ou sur un enfant qui réside habituellement avec ce dernier. Cette condamnation doit dater de moins de 6 mois.
Le concubin qui quitte le logement, et sa caution, ne sont pas redevables des impayés faits à partir du lendemain de la présentation de la lettre de congé au propriétaire
Le propriétaire (ou l’agence immobilière) a un motif légitime et sérieux pour vendre ou reprendre le logement.
Soit pendant les 6 mois qui suivent la date de fin de son préavis
Soit dès la fin de son préavis, si un nouveau locataire arrive avant cette date.
Soit jusqu’à la fin de son préavis
Soit jusqu’à l’arrivée d’un nouveau locataire, si celui-ci arrive avant la fin du préavis.
La démarche à faire est différente, selon qu’il y a ou non violences au sein du couple, ou sur un enfant vivant dans le logement :
Lorsque l’un des concubins est violent, l’autre concubin peut donner son congé au propriétaire avec un délai de préavis de 1 mois.
Les violences doivent être commises sur le concubin qui quitte le logement ou sur au moins un enfant vivant habituellement avec lui.
Le concubin qui quitte le logement doit envoyer son congé par lettre recommandée avec accusé de réception. Il doit indiquer le motif du départ (violences) et comporter l’un des documents suivants :
Si le concubin violent ne paie pas le loyer à partir du lendemain de la présentation de la lettre recommandée au propriétaire (ou à l’agence immobilière) :
Le concubin qui veut mettre fin au bail doit donner son préavis (congé) au propriétaire (ou à l’agence immobilière).
Le bail se poursuit avec le concubin restant.
Lorsque le bail contient une clause de solidarité , le concubin qui donne son préavis reste redevable du loyer et des charges dus :
Lorsque le bail ne contient pas cette clause, le concubin qui donne son préavis reste redevable du loyer et des charges dus :
Lorsque les 2 concubins ont signé le bail, et que l’un d’entre eux meurt, le bail se poursuit avec le concubin restant dans le logement.
Soit lorsque le départ d’un des concubins est rendu inéluctable et définitif en raison de son état de santé, et que ce départ s’impose à lui-même et à l’autre concubin. Par exemple, lorsque l’un des concubins s’installe en Ehpad .
Soit lorsque le départ d’un des concubins est brusque et imprévisible et a été programmé à l’insu de l’autre concubin. Par exemple, lorsqu’un des concubins part, pendant que l’autre est au travail, et en emportant des affaires personnelles, voire les meubles…
Il y a abandon du domicile dans 2 cas seulement :
Lorsque les 2 concubins ont signé le bail, et que l’un d’entre eux abandonne le logement, le bail se poursuit avec le concubin restant dans le logement.
Le propriétaire (ou l’agence immobilière) doit adresser chacun de ses courriers aux 2 concubins qui ont signé le bail, pour que ses courriers soient valides.
En effet, les échanges de courriers entre le propriétaire (ou l’agence immobilière) et 1 seul des concubins ne sont pas opposables à l’autre concubin.
Seul le concubin qui a signé le bail est titulaire du bail et locataire du logement.
L’autre concubin n’a aucun droit ni titre sur le logement, même s’ils ont décidé ensemble de partager le paiement du loyer.
Seul le concubin qui a signé le bail est redevable du paiement du loyer et des charges à l’égard du propriétaire (ou de l’agence immobilière). En conséquence, le propriétaire (ou l’agence immobilière) ne peut jamais réclamer le paiement à l’autre concubin, sauf si celui-ci s’est porté caution du locataire.
Le concubin qui a signé le bail doit donner son préavis (congé) au propriétaire (ou à l’agence immobilière).
L’autre concubin doit quitter le logement au plus tard au départ du concubin qui a signé le bail.
Les conséquences sont différentes selon la situation :
Le concubin qui a signé le bail doit donner son préavis (congé) au propriétaire (ou à l’agence immobilière).
En conséquence, l’autre concubin doit quitter le logement au plus tard au départ du concubin qui a signé le bail, à moins que le propriétaire (ou l’agence immobilière) accepte de signer un nouveau bail avec l’autre concubin.
Le concubin qui n’a pas signé le bail peut quitter le logement à tout moment, sans faire de démarches préalables auprès du propriétaire (ou de l’agence immobilière).
Le concubinage était notoire (la relation était continue, stable et connue). Le concubinage peut être prouvé par tout moyen (attestation des proches, factures…)
À la date du décès, il vivait depuis au moins 1 an avec le concubin qui a signé le bail.
Il vivait depuis plus d’un an avec le concubin qui a signé le bail
Il est handicapé et reçoit soit une pension de grand invalide de guerre, soit une rente d’invalide du travail correspondant à une incapacité au moins égale à 80 % , soit une allocation versée à toute personne ayant au moins 80 % d’incapacité permanente.
Lorsque le concubin qui a signé le bail meurt, l’autre concubin peut obtenir le transfert du bail à certaines conditions, qui dépendent du logement loué :
Le concubin restant peut obtenir le transfert du bail. Il doit prouver que le concubinage était notoire (la relation était continue, stable et connue) par tout moyen (attestation des proches, factures…).
Mais d’autres proches (descendants, ascendants, personne à charge), qui vivaient dans le logement depuis au moins 1 an à la date du décès, peuvent aussi demander le transfert du bail.
En cas de demandes multiples, c’est au juge de décider.
Le juge compétent est le juge des contentieux de la protection du tribunal dont dépend le logement.
Le concubin restant peut obtenir le transfert de bail si toutes les conditions suivantes sont remplies :
D’autres proches (descendants, ascendants) qui vivaient dans le logement depuis au moins 1 an à la date du décès peuvent aussi demander le transfert du bail.
En cas de demandes multiples, c’est au juge de décider.
Le juge compétent est le juge des contentieux de la protection du tribunal dont dépend le logement.
Le concubin restant ne peut rester dans le logement que s’il remplit toutes les conditions suivantes :
Il peut prouver le concubinage notoire (la relation était continue, stable et connue) par tout moyen (attestation des proches, factures…).
D’autres proches (descendants, ascendants) qui vivaient dans le logement depuis plus d’un an à la date du décès peuvent aussi demander le transfert du bail.
En cas de demandes multiples, c’est au juge de décider.
Le juge compétent est le juge des contentieux de la protection du tribunal dont dépend le logement.
Son départ est rendu inéluctable et définitif en raison de son état de santé. Ce départ s’impose à lui-même et à l’autre concubin. Par exemple, lorsque le concubin qui a signé le bail s’installe en Ehpad .
Son départ est brusque et imprévisible et a été programmé à l’insu de l’autre concubin. Par exemple, lorsque le concubin qui a signé le bail part pendant que l’autre concubin est au travail, et en emportant des affaires personnelles, voire les meubles…
Le concubinage était notoire (la relation était continue, stable et connue). Il peut prouver le concubinage par tout moyen (attestation des proches, factures…)
Il vivait avec le concubin titulaire du bail depuis au moins 1 an, à la date de l’abandon.
Il vivait depuis plus d’un an avec le concubin qui a signé le bail
Il est handicapé et reçoit soit une pension de grand invalide de guerre, soit une rente d’invalide du travail correspondant à une incapacité au moins égale à 80 % , soit une allocation versée à toute personne ayant au moins 80 % d’incapacité permanente.
Il y a abandon du logement par le concubin qui a signé le bail dans 2 cas seulement :
Lorsque le concubin qui a signé le bail abandonne le logement, l’autre concubin peut obtenir le transfert du bail à certaines conditions, qui dépendent du logement loué :
Le concubin restant peut obtenir le transfert du bail. Il doit prouver que le concubinage était notoire (la relation était continue, stable et connue) par tout moyen (attestation des proches, factures…).
D’autres proches (descendants, ascendants, personne à charge), qui vivaient dans le logement depuis au moins 1 an à la date de l’abandon du logement, peuvent aussi demander le transfert du bail.
En cas de demandes multiples, c’est au juge de décider.
Le juge compétent est le juge des contentieux de la protection du tribunal dont dépend le logement.
Le concubin restant peut obtenir le transfert de bail si toutes les conditions suivantes sont remplies :
D’autres proches (descendants, ascendants, personne à charge), qui vivaient dans le logement depuis au moins 1 an à la date de l’abandon du logement, peuvent demander le transfert du bail.
En cas de demandes multiples, c’est au juge de décider.
Le juge compétent est le juge des contentieux de la protection du tribunal dont dépend le logement.
Le concubin restant ne peut rester dans le logement qu’il remplit toutes les conditions suivantes :
Il peut prouver le concubinage notoire (la relation était continue, stable et connue) par tout moyen (attestation des proches, factures…).
D’autres proches (descendants, ascendants) qui vivaient dans le logement depuis plus d’un an à la date de l’abandon du logement peuvent aussi demander le transfert du bail.
En cas de demandes multiples, c’est au juge de décider.
Le juge compétent est le juge des contentieux de la protection du tribunal dont dépend le logement.
Le propriétaire (ou l’agence immobilière) peut adresser ses courriers au seul concubin qui a signé le bail. Ces courriers sont opposables à l’autre concubin.
Comment faire si…
- Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs : article 8-1
Concubin et clause de solidarité (VI) - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs : article 8-2
En cas de violences - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs : article 14
Abandon, décès (cas général) - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs : article 15
Congé du locataire - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs : article 40
Abandon, décès (logement social) - Loi n°48-1360 du 1er septembre 1948 sur les rapports locatifs : article 5
Abandon, décès (location dite “loi de 48”) - Code civil : articles 515-9 à 515-13
Éviction du logement