Permis de Construire ou Permis d’Aménager

Le Permis de Construire et le Permis d’Aménager font l’objet d’un formulaire commun.

Les renseignements à fournir et les pièces à joindre à la demande sont différents en fonction de la nature du projet.

Si votre projet comporte à la fois des aménagements, des constructions et des démolitions, vous pouvez choisir de demander un seul Permis et d’utiliser un seul formulaire.

Un Permis de Construire sera exigé pour les constructions de logements collectifs (les villas jumelées font également l’objet de cette demande), d’exploitation agricole ou encore d’établissement recevant du public.

Un Permis d’Aménager sera notamment exigé pour :

  • la réalisation d’opération d’affouillement (creusage) et exhaussement (surélévation) du sol d’une profondeur ou d’une hauteur excédant 2 mètres et qui portent sur une superficie supérieure ou égale à 2 hectares (soit 20 000 m²),
  • la création ou l’agrandissement d’un terrain de camping permettant l’accueil de plus de 20 personnes ou de plus de 6 tentes, caravanes ou résidences mobiles de loisirs ou habitations légères de loisirs,
  • la réalisation de certaines opérations de lotissement.

Votre dossier devra être déposé en Mairie en 5 exemplaires. Le délai d’instruction est de 3 mois dans le cas où votre dossier est considéré comme complet par l’administration.

Déroulement d’un procès civil devant le tribunal judiciaire

Vous vous demandez comment présenter votre défense dans le cadre d’un procès civil devant le tribunal judiciaire ? Les règles différent selon le type de procédure engagée : procédure écrite ou procédure orale. Nous vous présentons les informations à connaître.

Devant le tribunal judiciaire, les parties au procès doivent obligatoirement être représentées par un avocat sauf dans certains cas.

En procédure écrite, l’avocat est obligatoire alors qu’en procédure orale, il est facultatif.

Que vous soyez demandeur ou défendeur, vous devez être assisté du début à la fin de la procédure par un avocat.

    Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire, vous êtes le demandeur. Pour saisir le tribunal, vous devez d’abord faire appel à un avocat pour rédiger votre assignation en justice. L’assignation est ensuite délivrée à votre adversaire par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice).

    Si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure. Vous devez obligatoirement prendre un avocat dans un délai de 15 jours si vous souhaitez être représenté dans la procédure.

    À savoir

    Il peut y avoir plusieurs demandeurs et plusieurs défendeurs dans une procédure.

    Communication des conclusions

    Vous et votre adversaire devez préparer votre dossier pour qu’il puisse être jugé. Lors de cette préparation du dossier, c’est uniquement votre avocat qui doit assurer la communication avec le tribunal et votre adversaire.

    La période de préparation du dossier s’appelle la .

    Lors de cette période, les avocats doivent présenter leurs demandes et leurs arguments (appelées moyens ) dans un écrit nommé conclusions. Les conclusions doivent être accompagnées des pièces justificatives.

    L’assignation en justice constitue les premières conclusions du demandeur. Par la suite, les conclusions sont préparées à tour de rôle par votre adversaire et vous.

    Au début de la mise en état c’est au défendeur de répondre à l’assignation en préparant ses premières conclusions.

    Votre adversaire et vous devez vous échanger tous vos documents et les transmettre au tribunal : c’est le principe du contradictoire. Toutes les pièces et conclusions sont communiquées électroniquement, par les avocats, au greffe du tribunal.

    Rôle du juge de la mise en état

    Un juge, appelé , a pour rôle de veiller au bon déroulement de la procédure. Il effectue le contrôle du dossier lors des audiences de mise en état.

    Les audiences de mise en état se tiennent régulièrement jusqu’à ce que le dossier soit prêt à être jugé. Elles se déroulent de façon virtuelle : vous n’avez pas à vous présenter au tribunal.

    Lors des audiences de mise en état, le juge contrôle que l’échange des conclusions et des pièces entre votre adversaire et vous ait bien lieu dans les délais qu’il fixe. Il peut, par exemple, imposer à une partie de fournir ses conclusions dans un délai fixé, clôturer l’affaire sans les conclusions d’une partie ou radier l’affaire en cas de non-respect de ses demandes.

    À noter

    Vous avez la possibilité de formuler certaines demandes au juge de la mise en état. Vous pouvez, par exemple, solliciter une expertise ou encore demander que le juge impose à la partie adverse de fournir des documents.

    La durée de la mise en état dépend du nombre de conclusions que vous échangez avec votre adversaire, du respect du calendrier fixé par le juge de la mise en état, de la nature et de la difficulté de votre affaire.

    À savoir

    Vous pouvez décider de mettre en état votre dossier sans intervention d’un juge de la mise en état. Pour cela, votre adversaire et vous devez signer avec vos avocats une convention de procédure participative . Cette convention comprend des engagements et des garanties réciproques et a pour but de mettre le dossier en état d’être plaidé.

    Une fois le dossier complet, le juge de la mise en état clôture les échanges et fixe la date d’audience de votre affaire.

    L’audience lors de laquelle votre affaire est jugée s’appelle audience de plaidoiries.

    Vous ne pouvez pas fournir de nouvelles conclusions ou de nouvelles pièces après la date de clôture de la mise en état.

    En cas d’accord avec votre adversaire, vous pouvez demander au juge que la procédure se déroule sans audience de plaidoiries.

    Règlement amiable

    A tout moment de la procédure, vous pouvez tenter une médiation ou une conciliation. Si vous êtes demandeur, vous pouvez également vous désister, c’est-à-dire demander à mettre fin au procès.

    Pour les procédures introduites à partir du 1er novembre 2023, vous pouvez tenter un règlement amiable du litige.

    Le juge décide, à votre demande ou d’office, après avoir recueilli votre avis, de vous faire convoquer à une  ARA .

    Un juge, autre que celui saisi du litige, tient le rôle de conciliateur dans cette procédure.

    Vous devez comparaître en personne et être assisté par un avocat.

    Sauf accord entre vous, tout ce qui se dit, écrit ou fait au cours de l’audience est confidentiel.

    Vous pouvez demander au juge de l’ ARA  de constater votre accord (partiel ou total). Le procès-verbal d’accord est transmis au juge saisi du litige à la fin de l’ ARA .

    Le jour de l’audience, vous devez être représenté par votre avocat. C’est également le cas pour votre adversaire.

    La procédure étant écrite, votre avocat peut plaider ou simplement déposer son dossier sans plaider.

    Vous avez le droit d’assister à l’audience de plaidoiries mais votre présence n’est pas obligatoire.

    À la fin de l’audience, le juge donne la date du délibéré, c’est-à-dire la date à laquelle le jugement est rendu.

    Si le juge décide de rendre le jugement à une autre date que celle annoncée au départ, il doit adresser un avis à votre avocat indiquant la nouvelle date et les motifs du report.

    Durant l’attente du délibéré, vous ne pouvez plus déposer de note pour appuyer vos observations. Vous pouvez déposer une nouvelle note uniquement si le juge vous a invité à le faire afin d’éclaircir un point du dossier ou si les débats sont rouverts.

    Le tribunal rend sa décision sous la forme d’un jugement.

    Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que les parties peuvent le consulter au tribunal avec une pièce d’identité. Plus rarement, le jugement est prononcé oralement à l’audience le jour du délibéré.

    Le jugement doit répondre à l’ensemble des demandes : les vôtres et celles de votre adversaire.

    Le dispositif du jugement indique, pour chaque demande, si elle est accordée ou non. La partie motifs de la décision de justice expose le raisonnement du tribunal.

    À savoir

    Parfois, le tribunal ne peut pas statuer sur le litige. C’est, par exemple, le cas si le demandeur a saisi le mauvais tribunal. Dans ce cas, le tribunal rend une décision d’incompétence. C’est encore le cas si le tribunal rend un . C’est une mesure prononcée par le juge qui provoque une pause dans le procès jusqu’à une date donnée ou l’arrivée d’un événement.

    Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

    Vous pouvez contester le jugement en faisant appel dans le délai indiqué dans la signification.

    Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification.

    Si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige, vous pouvez également le saisir pour qu’il rende une décision sur la demande oubliée.

    À savoir

    Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire qu’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

Vous pouvez agir seul devant le tribunal ou bien être assisté par un avocat.

    Si vous souhaitez saisir le tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, vous êtes le demandeur.

    Selon le litige, vous devez soit faire délivrer une assignation, soit remplir une requête.

    Attention

    Vous devez saisir le tribunal en respectant impérativement les règles de procédure. Par exemple, si vous envoyez une requête alors qu’une assignation est nécessaire, votre affaire ne peut pas être jugée.

    Si vous recevez une convocation du greffe par lettre recommandée ou si vous êtes le destinataire d’une assignation, vous êtes le défendeur à la procédure.

    La procédure étant orale, le procès s’articule autour d’une audience.

    Si le tribunal est saisi par requête, vous êtes convoqué pour cette audience, tout comme votre adversaire. Autrement, la date de l’audience figure dans l’assignation en justice.

    Communication des pièces et des demandes

    Afin de respecter le principe du contradictoire , vous devez communiquer vos pièces et vos demandes à votre adversaire. Si votre adversaire prend un avocat, c’est à lui que vous devez les envoyer.

    Votre adversaire doit faire de même.

    Attention

    Vous ne devez pas communiquer vos pièces à votre adversaire à la dernière minute. Si vos pièces sont communiquées trop tardivement à votre adversaire, le juge peut refuser de les prendre en compte.

    Les pièces que vous souhaitez utiliser doivent également être transmises au tribunal avant l’audience. Vous pouvez aussi les déposer au tribunal le jour même de l’audience.

    Vous pouvez tenter de vous mettre d’accord avec votre adversaire même si le tribunal est saisi. Un accord amiable peut intervenir à tout moment et ainsi mettre fin à la procédure.

    Assistance ou représentation

    Vous pouvez vous présenter en personne à l’audience, éventuellement assisté par un avocat.

    Si vous êtes absent, vous pouvez vous faire représenter par un avocat.

    Où s’adresser ?

     Avocat 

    Vous pouvez également vous faire représenter par une autre personne qu’un avocat.

    Si vous souhaitez vous faire représenter à l’audience par une autre personne, vous pouvez lui donner un .

    Le pouvoir est un document écrit qui permet à la personne désignée de se présenter à l’audience et de prendre la parole à votre place et en votre nom.

    Le représentant désigné doit être majeur. Il doit se présenter à l’audience avec le pouvoir et une pièce d’identité.

    Vous pouvez utiliser le modèle suivant pour rédiger votre pouvoir :

  • Modèle de pouvoir de représentation en justice
  • Dans votre pouvoir, vous devez désigner une des personnes suivantes :

    • Personne avec qui vous vivez en couple

    • Votre père ou votre mère

    • Votre enfant

    • Votre frère ou votre sœur

    • Votre neveu ou votre nièce

    • Votre tante ou votre oncle

    • Personne attachée à votre service personnel ou à votre entreprise (le juriste de l’entreprise ou un employé de maison par exemple).

    Si vous vous rendez à l’audience, ces mêmes personnes sont autorisées à vous assister à la place d’un avocat.

    Procédure sans audience

    L’audience n’est pas obligatoire si vous donnez votre accord pour que la procédure se déroule sans audience. Votre adversaire doit faire de même.

    Le formulaire suivant permet de donner son consentement pour une procédure sans audience :

  • Consentement au déroulement de la procédure sans audience – Procédure orale devant le tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection
  • Le juge peut toutefois décider de tenir une audience s’il estime que c’est nécessaire ou si l’une des parties en fait la demande.

    Si la procédure se déroule sans audience, vous devez exposer par écrit vos demandes et arguments à votre adversaire et au tribunal.

    La communication entre votre adversaire et vous doit se faire par lettre recommandée avec demande d’avis de réception sauf si vous avez pris un avocat.

    Si votre affaire n’est pas renvoyée à une prochaine audience, elle est traitée lors d’un débat contradictoire.

    Le tribunal doit parfois se prononcer sur sa compétence matérielle ou territoriale avant de traiter le litige.

    Conséquences d’une absence à l’audience

    Votre absence à l’audience à des conséquences différentes si vous êtes le demandeur ou le défendeur.

    Si vous êtes absent et non représenté, le juge peut prononcer la caducité de l’affaire. Cette décision a pour conséquence de mettre fin à la procédure.

    Si vous êtes dispensé de comparaître, l’affaire peut être renvoyée à une autre date ou jugée en votre absence.

      Le procès peut se tenir si vous vous faites représenter par un avocat ou un tiers muni d’un pouvoir.

      Le procès peut également avoir lieu si vous êtes absent et non représenté mais à la condition que votre convocation soit régulière. Dans ce cas, le juge doit pouvoir vérifier que vous avez bien été informé de l’existence du procès (convocation par LRAR ou par commissaire de justice).

      Le juge peut reporter le procès à une autre date si vous déposez une demande de report que le juge considère comme légitime. Il peut également reporter l’audience s’il estime que votre présence est nécessaire.

        Demande de renvoi

        Vous pouvez demander le . de votre affaire. Si la demande est accordée, le juge fixe la date de la prochaine audience au cours de laquelle l’affaire devra être examinée.

        Cette demande doit être justifiée (délai trop court pour préparer votre défense, demande d’aide juridictionnelle en cours de traitement …).

        Le juge peut accepter votre demande s’il estime que le motif est légitime (il doit être grave et justifié). Dans ce cas, le juge fixe la date de la prochaine audience. Il peut aussi refuser votre demande : dans ce cas, l’affaire est examinée le jour-même.

        En cas de renvoi, notamment si c’est votre adversaire qui l’a demandé, vous pouvez demander au juge d’être dispensé de vous présenter à la prochaine audience.

        Compétences territoriale et matérielle du tribunal

        Avant d’évoquer le litige en lui-même, vous pouvez évoquer la question de la compétence matérielle ou territoriale du tribunal qui a été chargé de l’affaire. Le juge peut également soulever cette question.

        Le tribunal peut se déclarer incompétent pour juger l’affaire dans les cas suivants :

        • Contentieux relevant de la compétence d’un autre juge (par exemple, un contentieux du juge aux affaires familiales)

        • Contentieux relevant de la compétence d’un autre tribunal (par exemple du conseil de prud’hommes)

        • Contentieux relevant d’un tribunal situé dans une autre ville.

        Déroulement des débats

        Les débats vous permettent, ainsi qu’à votre adversaire, de présenter oralement vos demandes et vos arguments concernant le litige qui vous oppose.

        Le juge qui préside l’audience organise la tenue des débats.

        Il donne la parole, en premier lieu au demandeur, puis dans un deuxième temps au défendeur.

        Si vous souhaitez apporter des explications supplémentaires après votre tour, vous pouvez demander au juge à reprendre la parole.

        Le juge peut demander à l’une ou l’autre des parties des précisions.

        Il peut aussi auditionner des témoins.

        Les échanges lors des débats sont consignés par le greffier dans une note d’audience consultable auprès du greffe.

        Si le juge considère que l’affaire nécessite d’autres débats ou la recherche d’informations complémentaires (par exemple, une expertise ou un déplacement sur les lieux), il peut renvoyer l’affaire à une autre date.

        À noter

        À tout moment, si le juge constate qu’un accord peut être trouvé, il peut désigner un conciliateur de justice ou un médiateur civil. Si cette voie amiable échoue, les débats peuvent reprendre.

        Une fois que les parties se sont exprimées, le juge clôt les débats.

        Il donne la date du délibéré , c’est-à-dire la date à laquelle le jugement sera rendu.

        Aucune demande ou aucun argument peut être pris en compte après la clôture des débats, sauf si le juge l’autorise expressément.

        Le jour du délibéré, le jugement est , c’est-à-dire que vous pouvez aller le consulter au tribunal avec votre pièce d’identité.

        Plus rarement, le jugement peut être prononcé oralement lors d’une audience.

        Dans tous les cas, une copie du jugement vous est par la suite adressée.

        La décision peut vous être notifiée par le greffe par lettre recommandée avec accusé de réception.

        Si ce n’est pas le cas, la décision doit être signifiée par un commissaire de justice . Cette signification est généralement effectuée par la partie qui a un intérêt à faire exécuter la décision (celle qui a gagné le procès).

        À savoir

        Le jugement est exécutoire par provision (c’est-à dire qu’il s’applique même si une partie exerce une voie de recours), sauf indication contraire donnée dans la décision.

        Le recours que vous pouvez faire est indiqué dans la notification du greffe ou du commissaire de justice.

        Vous pouvez également déduire le recours possible en regardant la rédaction du jugement. Dans le dispositif de la décision, vous pouvez lire que votre jugement est soit rendu en premier ressort, soit rendu en dernier ressort, soit rendu par défaut.

        Vous pouvez contester en faisant appel.

          Vous pouvez contester en déposant un pourvoi en cassation.

            Vous pouvez contester la décision en formant opposition.

            Le jugement par défaut est celui rendu en dernier ressort et pour lequel la citation n’a pas été délivrée au défendeur à la procédure.

              Attention

              Le délai pour contester commence à partir de la signification, de la notification par le greffe du tribunal ou de la lecture de la décision en audience publique.

              Si vous constatez une erreur matérielle dans votre décision de justice, vous pouvez déposer une demande de rectification. Vous pouvez envisager la même démarche si le juge a oublié de statuer sur une demande d’une des parties au litige.

              À savoir

              Si un point du jugement est équivoque, c’est-à-dire s’il peut s’interpréter de plusieurs manières, vous pouvez demander au juge d’interpréter sa propre décision en déposant une requête. Vous pouvez faire cette demande uniquement si la décision n’est pas attaquée en appel. Le juge se prononce après avoir sollicité l’avis des parties.

            • Pour se faire assister :
               Avocat