Permis de Construire ou Permis d’Aménager
Le Permis de Construire et le Permis d’Aménager font l’objet d’un formulaire commun.
Les renseignements à fournir et les pièces à joindre à la demande sont différents en fonction de la nature du projet.
Si votre projet comporte à la fois des aménagements, des constructions et des démolitions, vous pouvez choisir de demander un seul Permis et d’utiliser un seul formulaire.
Un Permis de Construire sera exigé pour les constructions de logements collectifs (les villas jumelées font également l’objet de cette demande), d’exploitation agricole ou encore d’établissement recevant du public.
Un Permis d’Aménager sera notamment exigé pour :
- la réalisation d’opération d’affouillement (creusage) et exhaussement (surélévation) du sol d’une profondeur ou d’une hauteur excédant 2 mètres et qui portent sur une superficie supérieure ou égale à 2 hectares (soit 20 000 m²),
- la création ou l’agrandissement d’un terrain de camping permettant l’accueil de plus de 20 personnes ou de plus de 6 tentes, caravanes ou résidences mobiles de loisirs ou habitations légères de loisirs,
- la réalisation de certaines opérations de lotissement.
Votre dossier devra être déposé en Mairie en 5 exemplaires. Le délai d’instruction est de 3 mois dans le cas où votre dossier est considéré comme complet par l’administration.
Un salarié doit-il suivre son entreprise si elle déménage ?
Cela dépend des conditions de déménagement de l’entreprise :
Soit le déménagement a lieu dans le même secteur initial géographique d’activité de l’entreprise prévu par le contrat de travail du salarié
Soit le déménagement a lieu en dehors du secteur initial géographique d’activité de l’entreprise prévu par le contrat de travail du salarié
La notion de secteur géographique n’est pas strictement déterminée par le code du travail.
Elle concerne souvent le bassin d’emploi, c’est-à-dire le lieu d’activité où le salarié exerce son activité professionnelle.
En cas de litige, c’est le juge qui décide des caractéristiques du secteur géographique, au cas par cas, en tenant compte, par exemples, des conditions suivantes :
Soit de la distance entre le site initial et le nouveau site de l’entreprise
Soit de l’accès aux transports collectifs
Soit de l’allongement de la durée de temps de trajet entre le site initial et le nouveau site de l’entreprise
Lorsque l’entreprise déménage dans le même secteur géographique du lieu de travail initial, il s’agit d’une simple modification des conditions de travail.
Ces conditions s’imposent donc au salarié.
L’accord du salarié n’est alors pas nécessaire.
Si le salarié refuse de changer de lieu de travail, il peut être licencié pour motif personnel.
Les conditions d’application diffèrent selon que le salarié a signé une clause dite de ou pas dans son contrat de travail :
L’accord du salarié n’est pas nécessaire lorsque l’entreprise déménage dès lors que son contrat de travail prévoit une clause de mobilité.
Cette mutation s’impose alors au salarié.
Le code du travail ne précise pas les conditions de mise en place et d’application de la clause de mobilité.
Toutefois, les juges examinent le caractère loyal de la clause pour se prononcer sur sa validité.
Cette clause doit délimiter, par exemple, la zone précise où la mutation du salarié peut être envisagée (département ou région ou France entière)
Le refus du salarié peut justifier un licenciement pour motif personnel.
Sans clause de mobilité prévue dans le contrat de travail, le salarié ne peut pas être contraint de suivre l’entreprise qui l’emploie en cas de déménagement.
L’accord du salarié est donc obligatoire, car il s’agit d’une modification de son contrat de travail.
Si le transfert du lieu de travail est la conséquence de difficultés économiques ou d’un accord de mobilité, l’employeur doit proposer au salarié la modification de son contrat de travail par lettre avec RAR .
Le salarié a 1 mois pour refuser cette modification à compter de la notification transmise par l’employeur. En cas de refus, le salarié bénéficie de la procédure de licenciement pour motif économique.
En cas de redressement ou liquidation judiciaire de l’entreprise, le salarié dispose de 15 jours pour refuser la modification de son contrat de travail, à compter de la notification transmise par l’employeur. En cas de refus, le salarié bénéficie de la procédure de licenciement pour motif économique.
Il n’existe pas de formalisme pour répondre à la proposition de l’employeur. Toutefois, il est préférable pour le salarié de rédiger une réponse écrite à l’attention de l’employeur qui servira de preuve en cas de litige (lettre avec RAR ou mail, par exemple).
- Code du travail : article L1222-6
Délai pour refuser une modification du contrat de travail